« J'écris autrement que je ne parle, je parle autrement que je ne pense, je pense autrement que je ne devrais penser, et ainsi jusqu'au plus profond de l'obscurité. » Franz Kafka

lundi 1 juin 2020

Je suis le locuteur d'une langue morte

Puisque chaque mot est un préjugé et le language une prison , qu'un séisme qui vous prend au plus profond de l'être n'est qu'un cliché pour autrui. Puisque tu étais seul qui devinait les contours de ma langue. Je parle une langue morte.

Tout est affaire de décor
Changer de lit changer de corps
à quoi bon puisque c'est encore
Moi qui moi-même me trahis
Moi qui me traîne et m'éparpille
Et mon ombre se déshabille
Dans les bras semblables des filles
Où j'ai cru trouver un pays
Coeur léger, coeur changeant, coeur lourd
Le temps de rêver est bien court
Que faut-il faire de mes jours?
Que faut-il faire de mes nuits?
Je n'avais amour ni demeure
Nulle part où je vive ou meure
Je passais comme la rumeur
Je m'endormais comme le bruit.
Est-ce ainsi que les hommes vivent?

 Le désespoir est une forme supérieure de la critique
Pour le moment,nous l´appellerons "bonheur", 
les mots que vous employez n´étant plus "les mots" mais une sorte de conduit à travers lequel les analphabètes se font bonne conscience. Mais La solitude

jeudi 28 mai 2020

Le sens de la gravité

j'avais vingt ans. 
Je ne laisserai personne dire que c’est le plus bel âge de la vie. 
Tout menace de ruine un jeune homme :
l’amour, les idées, la perte de sa famille,
l’entrée parmi les grandes personnes. 
Il est dur d’apprendre sa partie dans le monde
Paul Nizan - Aden Arabie

C'est la fin mon amie . C'est la fin d'un monde , ne le voit tu pas qui s’écroule à nos pieds ?
Certains te dirons leur impatience de voir ce monde nouveau de l'intégrer  , d'y faire part et d'y agir. Il  seront enivré par la "liberté" qu'il offre , cette possibilité enfin d'être acteur de ce monde seul maître à bord .
Mais je ne m'en veux pas, je ne haïrais jamais ce que j'ai si aimé. Nous n'avions pas la même définition du "NOUS", nous n'avions pas le même projet pour ce "NOUS". Je me libère de la culpabilité de ne pas en faire assez, tous en faisant toujours plus, et ne rien recevoir en retour.
Et pardonne moi de cette tentation d’être heureux, et depuis j'ai su que s'était le meilleur moyen de se détruire. Pardonne moi j'ai cru reconnaître dans cette pléthore d'atomes crochue, ce surprenant alignement de planète un motif d'espoir. Je me suis berné en répétant sans cesse que si cela ne marchait pas rien ne peut marcher ni avoir un sens.
Je croyais que le bonheur viendrait tous seul comme un grand. Alors Naïf sans doute, je nous nous fantasmais oubliant notre passé,
L'avenir était notre.


mercredi 10 avril 2019

Les gens comme nous [1.La fêlure fondatrice]

If you should go skating
On the thin ice of modern life
Dragging behind you the silent reproach
Of a million tear-stained eyes
Don't be surprised when a crack in the ice
Appears under your feet
You slip out of your depth and out of your mind
With your fear flowing out behind you
As you claw the thin ice


Nulle ne guérit de son enfance, chacun porte en lui son enfances ses bonheurs comme ses plaies. Mais le temps passant chacun l'idéalisera, le temps de l'innocence de l'insouciance et de l'oubli. Oui de l'oubli car l'enfance est le royaume des bribes de souvenirs, celle de la reconstruction de souvenirs où la véracité et l'objectivité n'ont que peu de place devant le besoin impérieux de recoller les morceaux de reboucher les trous et de tisser un semblant de constance et de logique à un récit souvent de seconde main.

Cela est d'autant plus vrai que plus vous rapprochez de la prime enfance plus les souvenirs sont évanescent. Il y a bien des instant marquant, des marqueurs, des coupures ou la mémoires se raffermit.
Tenez, de ma prime enfant ne me reste que une ou deux images ancré celle de deux gros berceaux en bois massif et d'une chanson (macarena) qu'un jouet gueulait. 
Cette manière de se voir à la troisième personne comme détaché de son corps en ayant une vue plongeante depuis le haut sur toute une chambre ne me laisse aucun doute quand à leur véracité. -reconstruction des souvenirs-   


“Toutes les familles heureuses se ressemblent, mais chaque famille malheureuse l'est à sa façon.” tolstoï

Puis comme tous a une fin, survient la fêlure fondatrice. Votre point d'attraction se disloque. Vous étiez une lune qui devait fatalement graviter autour de ce point qui vous leste de toute sa gravité. Mais un jour sans signe du genre que vous pouvez déceler à cet âge, votre astre et point d'atache se fêlé, vous etes maintenant bringuebalé entre deux pôles qui irrémédiablement se repoussent.

- All in all this is just the first bricks in the wall- 

Parrain je saisis mieux ces sages paroles que tu me disais parfois bien plus tard hélas , dans le but de me me prévenir de ne point me  décharger de la marche de ma vie et de tous mes fardeaux  sur cette séparation ''les enfants de divorcés QUAND il s'en sorte, réussissent mieux''  déja amoureux du concept de résilience ces mots la résonnait dans mon coeur comme un feu de joie.


Si seulment c'était aussi simple, mais non. 

mardi 9 avril 2019

Les gens comme nous [0.prélude]




Je ne sais pas pourquoi nous nous raccrochons au passé, le passé est par définition tous ce qui est fini , consumé. Le passé est ce qui nous rappelle que le futur existe, c'est la boite à outils qui nous fait présager de ce que peut ou ne peut être notre futur ou plutôt de ce qu'il doit ou ne doit être. 
Mais pour les gens comme nous le passé n'est qu'une attrape-rêve qui relâcherais tous ses cauchemars capté d'un coup, une boite de pandore qu'on ne peut s’empêcher d’entrouvrir chaque fois que le doute frappe à la porte de notre présent.

Je serais toujours surpris que pour moi , dans certains cas tout peut faire sens, et puis ce sens nous habite et nous hante. Il y a certaines paroles de chanson , certaines phrases et citations qui font sens pour nous, on se dit  au début que cela décrit parfaitement ce qu'on ressent. puis cela devient notre quotidien , et finalement cela devient littéralement nous. je ne sais pas si tu vas me comprendre pour cela je voudrais te raconter une histoire 


"j'ai envie de raconter une histoire. Saurais-je un jour raconter autre chose que mon histoire ?"
Pierre Drieu la rochelle 

mercredi 12 décembre 2018

Orphée & Eurydice

Looking back, it's always the same vicious circle 

You fall in love like you'd fall from a bicycle 
And everybody's walking in slow motion 

You don't, you can't control your reaction


Aujourd'hui j'ai perdu ce feu sacrée qui luisait dans mes yeux , ce romantique desseins, cet ambition juvénile qui vous fait que vous sentez êtes un peu unique. Si vous le nommez orgueil sachez que n'avez pas tort , ce n'est pas l’orgueil du self made man ou d'un oligarque mais un effort quotidien un conatus , un amor fati.

Aujourd'hui il faut que j'aille aux enfers jusqu'au au plus profond du tartare , j'irai chercher la flamme jusqu'aux demeures d’Hadès. Car aujourd'hui je n'ai plus envie de regarder loin derrière ne m'importe plus qu'hier et demain , me retourner ne montre que les fantômes que j'ai créé de mes mains , quand aux blessures de la prime enfance que vous assène tous un monde qui s'écroule cela j'ai appris à les dompter j'en ai même fait le deuil.

dans ma descentes aux enfers je me rappelle de l'honneur que se fait charron de ne laisser passer que les morts,prendrais-je exemple sur le mythe d’Orphée qui alla sauva Eurydice son amour morte d'une morsure de serpent . pour traverser le styx oprhée usa de sa lyre pour endormir cerbère , Hadès ne le lui consentit cette faveur qu'as une seule condition qu'elle le suive et qu'il ne se retourne ni lui parle jusqu'à son retour dans le monde des vivants. Orphée tous prés de la sortie  n'entendant plus le pas de sa bien aimée ne put se retenir de se retourner , il perdit eurydice a tous jamais.

« Orphée […] la reçoit sous cette condition, qu'il ne tournera pas ses regards en arrière jusqu'à ce qu'il soit sorti des vallées de l'Averne ; sinon, cette faveur sera rendue vaine. […] Ils n'étaient plus éloignés, la limite franchie, de fouler la surface de la terre ; Orphée, tremblant qu'Eurydice ne disparût et avide de la contempler, tourna, entraîné par l'amour, les yeux vers elle ; aussitôt elle recula, et la malheureuse, tendant les bras, s'efforçant d'être retenue par lui, de le retenir, ne saisit que l'air inconsistant. »




lundi 10 décembre 2018

préambule avorté

il est sept heure du matin 
le cœur froid et le vague à l'âme 
premier râle pas de mots le matin
les ombres de la nuit se rappellent à mon chagrin
les volutes fumées étouffent mon brame



Voila que je te reviens d'entre les morts me réfugier entre tes murs , toi qui est pour moi un génie inspirant , un dernier recours , un prophète qui recueille ma confession . Tu m’excusera car je nourrissais de grand projets pour toi , mais tu le sais toutes les initiatives faites dans le dépit n'aboutissent pas.

Ne m'en veut pas de ne pas te conter le récit de ses trois ans passé , multitudes de choses qui s’enfilent sur le chapelet de la vie. Quelque déménagement , de nouveaux compagnons simples et sans prises de tête comme tu sait que je les apprécie. Je sais que tu me croiras pas mais mon cœur ne s'est pas emballé pendant tous ce temps, tu sait qu'il n'y a que les machineries complexes,les esprits errant , les fêlés , les écorchés qui lui arrachent un battements.

je sais que tu est perspicace , le compte n'y est pas il manque toute une année cette dernière année qu'ai je fait ? tu te le demande et tu te doute bien que si je suis la , c'est qu'il a du être riche d'enseignement . tu n'as pas tort le voila qui s'invite jusqu’à briser le calme de ce confessionnal et m'emplis de spleen .

Faisons de cette nuit un préambule  , je reviendrais vers toi dés que j'aurais l’âme en paix.